Rencontre avec Nelly

Nelly

photo: Cassie Hunter

Aujourd'hui, on découvre Nelly Zagury, que nous suivons depuis longtemps et qui est une artiste pleine de talents. Elle vient de publier un ouvrage, plein de douceur et de féminité, Songs of My Fantasy.

Alors, Nelly qui es-tu?

Je suis une artiste Française de 31 ans installée aux Etats-Unis depuis 5 ans. J'ai grandi en région parisienne (94) et je réside actuellement à Los Angeles. 
Mon métier peut prendre différentes formes mais la vocation est toujours la même: donner vie aux fantasmes et aux rêves. J'ai réalisé des costumes pour des films et opéras, travaillé à la création de décors pour des marques de luxe, cofondé la marque de bijoux Holy Faya,  dirigé des clips musicaux et assisté des artistes contemporains dans la création de leur oeuvre. 

Parles-nous de ton dernier ouvrage?

"Songs Of My Fantasy", que je traduirais par "Musique de mes fantasmes", est un petit livre en français et en anglais que j'ai écrit et illustré. Il s'agit de contes érotiques rédigés comme des poèmes, et accompagnés de peintures que j'ai réalisées dans le même élan. J'ai toujours voulu créer un opéra, et l'écriture de ce recueil est la première étape du travail.

Je veux offrir un féminisme sensuel et décomplexé, un espace érotique, libre et imaginé par une femme, hors de toute contraintes ou langue de bois. L'érotisme est pour moi une façon de célébrer la création et la magie de la vie. Me ré-approprier ce sujet est une expérience thérapeutique. La sexualité et sa mise en scène sont toujours dominées par les hommes. Les interdits obscurcissent ce qui, pour moi, est simplement beauté de l'imagination. 

S'attaquer à ce sujet, c'est parler de désir et de frustrations dans un monde où les femmes sont encore héritières des maux de la culpabilité, pour les plus chanceuses d'entre nous. Ces contes sont un mélange de mes rêves, d'histoires vécues et de purs fantasmes. Je me suis beaucoup amusée à les écrire. 

La traduction des poèmes a été extrêmement enrichissante. Passer du français à l'anglais, ou le contraire, avec la contrainte de faire rimer les mots, m'a permis de comprendre à quel point le langage est une arme culturelle. Certaines idées, sensations ou images ne sont pas traduisibles. Il m'a fallu penser autrement, écrire deux fois véritablement.

Nelly

photo: Cassie Hunter

Quelles sont tes sources d'inspiration ?

Ces derniers mois, j'ai regardé beaucoup de "Secrets d'Histoire" de Stéphane Bern sur Youtube. Je l'adore. Ces portraits de femmes "historiques" sont fabuleux. 

J'ai écouté tout les épisodes de France Culture qui invitaient l'extraordinaire Malek Chebel. Il était un érudit Algérien, anthropologue des religions, et parfait connaisseur de l'érotisme arabe et de "l'islam des lumières". 

Je me suis plongée dans L'Odyssée d'Homère et j'ai  admiré le spectacle de Christine & The Queens mis en scène par LaHorde. Je suis allée visiter la Villa Getty et la magnifique exposition "Underworld" sur la vie après la mort. 
C'est très important pour moi de danser (que ce soit prendre des cours de hip hop ou juste faire la fête) et d'avoir une "vie sociale". Mes amies sont mes premières inspirations et c'est avec elles que les débats fusent.

Je me compose aussi un panthéon d'artistes "mentors" imaginaires que je consulte dans ma tête quand je doute. Je regarde leur travail ou leur parcours, et cela réactive le feu sacré ou juste l'envie de continuer - Jean Cocteau, Missy Elliott, Tomi Ungerer, Alejandro Jodorowsky, Jean-Paul Goude, Beyonce, William Blake, entre autres. 

Parles-nous de tes cheveux, d’où viennent tes belles boucles?

Je ne sais pas vraiment si mes cheveux viennent de ma mère où de mon père. Mon frère et ma soeur en ont aussi hérité, c'est un gêne fort! Ma mère a les cheveux bouclés. Elle est française avec des origines grecques.  Mais cela pourrait aussi venir de mon père qui vient du Maroc. Mon nom de famille "Zagury" désigne, à l'origine, une tribu de juifs berbères du désert de Zagora. 

C'est marrant, ma grand-mère est aussi orginaire de Zagora !

WoW ! On doit avoir des ancêtres communs alors.. 

 On a 3 questions classiques:

Ton #hairtop: 

Laisser une pointe d'après-shampoing, sans rinçage, pour nourrir et protéger les boucles. 

Ton #hairflop:

Le brushing, pour quoi faire? Le dernier que j'ai fait, je ressemblais à un poney. 

Ton #hairtips:

Le diffuseur, tête en bas, pour un séchage en douceur et un maximum de volume. 

Quand on rencontre une fille avec les cheveux bouclés, instantanément on se comprend. Il y a toujours un coup d'oeil complice. On sait la galère que cela a été de ne pas incarner la beauté classique et de devoir dompter notre masse capillaire! Il faut du courage pour porter notre couronne! Vive les bouclettes! 

Shaeri ❤️ Nelly

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